Hex0lite

Je n'arrive pas a m'intégrer dans ma propre famille. Je me sens rejeté, détesté, blessé. Tout ce que je fait n'est jamais assez bien, je n'ai pas le soutien que j'attendais. Tout n'est fait que d'obligation, de reproches. Ce n'est pas si différent que la chambre d'isolation finalement, sans cesse enfermée et confrontée a moi-même, coupée du monde extérieur, mon seul moyen de communiquer est internet. Mon moral retombe, je n'ai plus envi de me battre, je ne m'en sens plus la force. Je me sens abandonner. Ils pensent que c'est simple, et qu'on peut vivre sans. Mais quand on l'a bien connu, on sait quelle épreuve c'est, puis combien c'est long et faussé d'embuches.

Chercher la délivrance, sans jamais la trouver. Avaler des cachets, pour essayer d'estomper cette putain de souffrance. En avaler, encore et encore, de plus en plus. Un foutre cauchemar . Neurasthénie, qui coule, tout au long de mes joues, ne cesse d'accroître. Et puis se perdre dans l'intensité de la douleur. Au bord de l'agonie, j'aimerais disparaître, être oubliée, je ne fait que reculer. Parce que ma putain de vie se résume à quoi? J'ai besoin d'elle tout est trop dur. Je suis faible, faible de toi.

Je suis abstinente depuis 79 jours et ma vie n'est plus la même. Je suis passée par des hauts et des bas mais aujourd'hui je suis plus bas qu'en bas. Elle m'aidais a ne pas accorder d'importance aux problèmes, à les effacer. Aujourd'hui je dois les affronter pour éviter qu'ils deviennent pires encore. Toutes les choses simples de la vie deviennent si compliqué que je me perds. Les choses que je trouvais si belles n'ont plus aucune importance a mes yeux. J'ai l'impression de m'être désintégrée du monde et d'être un peu transparente, à travers la bulle que je me suis crée. Je me sens seule, sans elle, elle qui m'apaisais, mon héroïne. Mais je ne veux plus de toi qui m'a pourri de l'intérieur et qui m'a changé a tout jamais. Je ne me reconnais plus, une non chalence s'est emparée de moi et plus rien ne m'intéresse. Les jours passent et je n'ai plus aucunes motivations, je me force a faire les choses. La vie n'est pas une partie de plaisir et des fois je me demande si la libération serais une bonne solution. Rien ne t'égalera, mais je dois me passer de toi...

Des hurlements étouffés, qui croupissent en elle. Chercher la délivrance, sans la trouver, rancœur amer. J'ai perdu la raison. Des animaux qui crachent sur vous autant qu'ils peuvent. Laisser grandir cette amertume au fond de ce corps souillé. Une sorte de Putréfaction avant l'heure. Je n'accorde plus ma confiance, ni mon amour. L'irrespect de l'être me répugne. L'équilibre est si fragile et si rare. J'aimerais disparaître, m'envoler dans un monde parallèle, mais ce n'est que songe. Cette envie de tout envoyer en l'air, cette haine et ce dégoût profond de l'humanité, trop dur a extérioriser. Tout garder en soi et ne jamais rien lâcher aux êtres humains. Qu'ils pompent mon sang, je m'en fou.

Me priver de la seule chose qui me tient en vie. Tu ne t'en est pas rendu compte mais tu crache sur mon existence et c'est tellement ignoble que je ne veux même pas me venger ni empirer la situation maintenant. J'attends que ton bulbe soit imbibé de remords, pour te planter ce poignard. Ma tristesse s'envole peu a peu pour laisser place a ma face haineuse. Je me demande ce que je fais encore la, sur cette putain de planète ou les êtres sont ingrats et n'ont aucunes idées de l'importance du respect. Ce soir je me noie dans l'alcool, est ce que je perds la raison? Je n'en peux plus, éteignez moi.

J'ai choisi de pas choisir la vie.
J'ai choisi autre chose.
Les raisons? Y a pas de raisons.
On a pas besoin de raisons quand on a l'héroïne.

Je peux mourir, seuls les anges s'en rendront compte. Sourire. Pleurer. Vivre, ou faire comme si. Je cours me perdre dans ce qui me détruira. Je suis consciente, pourtant, qu'est ce que j'aimerais ne pas l'être, et éviter de savoir. Imaginer le pire, et foncer quand même. Je n'ai même plus la force de rêver, ni de me dire que ça changera. Il n'y a que cette substance qui me tends la main, je ne peux pas refuser, cet instant qui s'échappe, la paix de mon âme, la lumière au fond des yeux. Seule au travers d'un corps vide et sans haine.

C'est si facile de se cacher derrière des mots amplifiés de ponctuations. C'est tellement facile d'exister virtuellement. Ce qui n'est pas simple c'est de plonger dans le mal-être tout les matins, en se disant que le but qu'on s'était fixé n'est finalement plus une satisfaction première. Le pire c'est de savoir que sa motivation dans la vie s'est laissé étouffée par une nonchalance imposante. C'est d'être perdu au point de ne plus vraiment savoir qui vous êtes et de douter sur ce que vous avez toujours défendu. Alors on s'enferme dans ce cyber-monde pour oublier sa vraie vie, faite de désillusions. On se cloître dans cette bulle en délaissant toutes ces choses qui font mal en réalité. Au bout d'un temps, on préfère fuir qu'affronter ça.

Viens, on va baiser la vie. L'ignorance des autres me fait marrer. L'image de la beauté crée machinalement par les médias me fou en l'air. On ne sera jamais prêt a vivre pleinement tant qu'on aura pas dépassé leurs idées préconçues pour nous rendre dingue. C'est pire que du charbon de bois dans les narines. Le bonheur est trop cher, sous ma peau, pas un centime. Votre tune, votre egoisme, vos idées a la con. A quoi ça sert de faire semblant? J'emmerde la société et je ne veux pas en faire parti.

On veut tous baiser Alice au pays des merveilles.

Je suis perdue. Au fond de ma poitrine, cet organe qui battait si fort et si rapidement, est lent et ne ressens plus rien. La chaleur au ventre, j’ai peur de découvrir ce qui se cache, au creux de mon bulbe. Je suis pleine de vide et cette rupture a rendu mon cœur transparent, un peu douloureux. Je ne crains rien que l’idée de me détruire qui résonne. Je me suis perdue dans un univers pénible ou je suis seule contre les incubes, tu n’es plus la pour me chérir. Et ça fait saigner mon âme. Dans ce silence, il y a cette perle tachée de noir, coulant doucement le long de ma peau, qui finit par tomber sur le sol, en laissant un sobre son que j'efface.

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